La Prêle des Champs est une plante commune et abondante (voir envahissante, mais c’est un autre sujet) aux nombreuses et puissantes vertus thérapeutiques et médicinales, une Simple par excellence.
Ses bienfaits sont nombreux, lorsqu’elle est consommée régulièrement. Ainsi, elle sera une solution naturelle parfaite en cure reminéralisante de printemps (reminéralisation après l’hiver), mais aussi en soulagement de maux divers tels que :
- plaies longues à cicatriser
- hémorragies (autour de l’accouchement par exemple, ou même lors de règles abondantes)
- inflammations et douleurs chroniques grâce à sa double action anti-inflammatoire et antalgique
- ostéoporose
- ongles et cheveux cassants, dents fragilisées ou déchaussées, grâce à sa forte teneur en silice
- mycoses récidivantes ou tenaces (rôle antifongique)
- harmonisation des troubles du système urinaire (calculs rénaux, hypotonie, incontinences légère, cystites…) grâce à une action tonique, drainante et diurétique
- soins post-opératoires naturels grâce à sa puissante action reminéralisante
- et d’autres encore, par exemple mentionnés dans ce chouette article
Alors, la Prêle des Champs : la panacée ultime? le remède naturel parfait à tous vos maux? Heureusement, Mère Nature nous offre une abondance de plantes aux vertus phytothérapeutiques très intéressantes pour notre meilleure santé.
Qui suis-je pour vous en parler? Courez voir mon portrait et cet article : vous découvrirez mes activités de praticienne Kobido, herboriste, et web-entrepreneuse, et leur complémentarité… entre autres! 🙂
Faire soi-même ses récoltes sauvages de plantes comestibles et médicinales
D’abord, le fait en soi de ramasser des plantes sauvages est extrêmement positif et gratifiant. C’est une activité qui met du baume au cœur, fait faire de l’exercice en pleine nature… tout en récoltant le meilleur de ce que Dame Nature a à vous offrir. Prendre soin de vous, de votre corps, de votre mental et de votre nutrition : c’est ce qu evous réservent les balades cueillettes!
Pourquoi la Prêle des Champs spécifiquement : et bien, elle est parfaite pour les débutants. Facile à identifier, points de cueillette en abondance, facile à récolter, à faire sécher et à consommer.
Alors, qu’attendez-vous pour aller ramasser la prêle? Ah, pas si vite, lisez cet article et vous aurez tous mes petits conseils persos mais bien éclairés de la cuillette à la consommation!
S’adonner aux cueillettes sauvages, quelle (bonne) idée?!
Je donne ma réponse personnelle tout de suite : les cueillettes sauvages me procurent la joie enfantine et authentique de l’abondance éphémère!
La cueillette sauvage, c’est un peu comme une piñata d’enfants où il faut ramasser tous les bonbons, et vite vite s’en mettre plein les fouilles 🙂 Quelle joie, de se sentir riche de toutes ces pousses de prêle, qui, rassemblées en bouquet et suspendues à un fil dans le salon, embaument notre pièce à vivre d’humeurs…à humer. L’odeur de la plante sèche m’évoque la chaleur du végétal et l’âpreté minérale. Un peu comme l’ortie, qui partage d’ailleurs avec la prêle d’être très reminéralisante.
Cet article vous permettra :
– de (re)découvrir la Prêle des Champs, ou Equisetum Arvense pour les intimes, cette plante très commune aux multiples bienfaits
– d’apprendre à l’identifier, grâce à la description vulgarisée et aux nombreuses photos et dessins,
– d’apprendre à en connaître les usages et modes de préparation
– de vous laisser imprégner par la magie de la préparation de vos recettes de bonne femme fâme. Oui, fâme, comme… fameux, sapristi! 😉
Vous allez voir, ce n’est pas de l’alchimie de haut vol… et pourtant, que de vertus concentrées dans la prêle des champs… peut-être au pied de chez vous?!
La prêle, reine des caniveaux?
Alors, la plante des caniveaux par excellence, la prêle? Certes, on la voit brandir ses fières touffes incassables à l’arrivée du printemps sur le bord de nos trottoirs. C’est comme ça qu’on la connaît, et que je la connaissais… avant de venir vivre dans un coin à prêles 🙂
Et robuste comme une mauvaise herbe, de surcroît, la prêle? La prêle des champs, equisetum arvense, est aussi une plante fantastique aux nombreuses vertus pour notre organisme. Apprenez donc un peu à la connaître avec moi!
Je me suis documentée pour la première fois sur les bienfaits de la Prêle des Champs lors de ma première année au Japon… où je vivais dans une maison aux abords envahis de prêle. Et peu après, j’ai vu des pousses fertiles (celles qui ressemblent un peu à un « champignon », voir la gravure) cuites, sur une photo de cuisine japonaise! Cela m’a intriguée, et j’ai découvert les propriétés superbes et peu connues de cette plante pourtant si commune sous de nombreuses latitudes.
La récolte, le séchage, et la transformation ont été des activités très agréables à faire en compagnie de mes jeunes enfants. Les cueillettes sauvages avec les tout-petits ont toujours un côté assez merveilleux : ils reçoivent avec un plaisir non dissimulé les cadeaux naturels de la pachamama!
En plus, la prêle fraîche présente l’avantage de résister aux assauts des petites mains un peu trop enthousiastes! Quelle joie de savourer l’abondance qui règne dans la nature… pour qui veut bien se donner la peine de l’observer, et d’en profiter. Pas de scrupule ici, la prêle est une plante vivace (qui survit à l’hiver grâce aux réserves stockées dans ses racines, et qui peut vivre plusieurs années), envahissante et pas du tout menacée, donc on peut récolter sans craindre de la faire disparaître du coin de cueillette!
A vous de jouer, seul.e ou en famille! On va voir maintenant comment reconnaître la Prêle des Champs.
Reconnaître la Prêle des Champs
Bien identifier la Prêle des Champs dans la nature
En France, la vente de la prêle est encadrée, et n’est possible qu’en pharmacie. La raison officielle (sans doute y a-t-il des raisons officieuses, mais c’est un autre débat), est qu’il existe d’autres espèces de prêles toxiques.
Mais vous pouvez très bien faire vos propres cueillettes de Prêle des Champs sans grand risque, si vous vous renseignez au préalable, par exemple en lisant mon article 😉
Mon meilleur conseil pour être sûr.e de votre coup : cueillez la Prêle des Champs lors de ses premières semaines de pousse. Les tiges stériles que l’on consomme principalement, appelées « queue de renard » & vertes en forme d’ecouvillon (on va y revenir), sont en effet alors accompagnées des tiges fertiles, rosées à beige, et disposant de spores sur une « tête » qui la fait ressembler à un long « champignon » tout maigrichon 😉 C’est lorsque ces tiges fertiles sont encore là qu’il convient de ramasser les tiges stériles : vous me suivez?
Pratique donc, la présence des deux types de tiges comme sur la photo ci-après est un signal sûr que vous avez affaire à la bonne espèce… au bon moment de cueillette (qui a son importance, on va le voir)!
Attention donc à bien identifier votre Prêle des Champs avant de la Récolter pour votre consommation! Je vous rassure, son identification est relativement aisée.
Elle pousse dans des sols plats, où l’eau s’infiltre par ruissellement, souvent riches en minéraux (gravières, naturelles ou artificielles, caniveaux 😉 , terrains vagues…). Mais contrairement à sa cousine, la prêle des marais ou equisetum palustre (*toxique*), notre Prêle des Champs ne pousse pas « les pieds dans l’eau ». Ce n’est pas une plante de milieu aquatique comme les joncs, les nénuphars…
Ses tiges fertiles (porteuses de spores), qui ressemblent à des sortes de longs « champignons » élancés grisâtres à rosés, sont distinctes des tiges stériles. Ces dernières sont vert tendre à vert foncé selon l’âge de la pousse, et ont une tige unique, en forme d’écouvillon. Ces tiges valent à la Prêles des Champs l’appellation de Queue-de-Renard ou de Queue-de-Cheval.
Les tiges fertiles ont une durée de vie moindre que les tiges stériles, et en plus d’aider à l’identification de la Prêle, elles sont une bonne indication de la période de récolte 🙂 lorsqu’il n’y a plus de tiges fertiles, c’est qu’il commence à être un peu tard pour la récolte des tiges stériles. Je vais vous expliquer les usages des deux types de tiges.
Mais avant, une autre précaution déjà mentionnée, à vous détailler encore : l’importance de la période de cueillette de la Prêle des Champs.
La – très importante – période de cueillette
Au Japon, on dit que la prêle annonce l’hanami, la période de contemplation des cerisiers en fleurs. Et en effet, de par chez moi, à Nagoya au Japon, la coordination de la maturité de ces deux plantes est frappante. Les premières pousses de prêle nous ont “apporté” les bourgeons de fleurs de cerisier, et le vert lumineux des touffes chargées en chlorophylle a marqué le pic de floraison blanche-rosée, si fugace (quelques jours…).
Quand on voit pointer le bout du nez de la prêle, il faut noter la date. La récolte doit avoir lieu 2 à 6 semaines après la sortie de terre. En effet, la prêle est très riche en silice, et, passé leur premier mois et demi, la teneur en silice devient trop importante et peut intoxiquer l’organisme.
Un bon indice est le vert tendre des pousses. S’il tourne à du vert foncé, il est sans doute trop tard pour consommer la prêle sans risque.
Comme souvent dans les remèdes, la teneur en principes actifs est majeure! Or, avec une certaine concentration, la silice va jouer un rôle de fixation des minéraux dans votre corps. Au-dessus, la silice pourra vous causer du tort.
Les bienfaits et la préparation de la Prêle des Champs
Quels usages et bénéfices à attendre de la Prêle des Champs?!
La prêle des champs est une plante médicinale dans de nombreuses pharmacopées traditionnelles. En Europe (France, Suède, Pologne…) et en Asie (Chine, Japon…), la prêle apparaît comme plante remède à part entière. Ainsi, elle contribue à traiter certains déséquilibres physiologiques. J’en retiendrais quelques uns, qui me paraissent très intéressants pour traiter ou en prévention de plusieurs maux du quotidien.
Son astringence agit à divers niveaux:
- la peau, en application externe, sous forme de décoction ou de poudre
- elle poura être utilisée en cas de plaies ouvertes : elle est en effet un bon homéostatique, c’est-à-dire qu’elle permet d’arrêter un saignement, et accélère la cicatrisation
- en cas de lésions internes de la peau ou d’hyper-vascularisation, comme par exemple avec la couperose,,
- … mais aussi pour les peaux atopiques, qui bénéficient toujours d’une action astringeante pour resserer les pores! C’est sans doute cette action astringeante qui en fait une plante recommandée en cas d’eczéma. De par mon usage, je témoigne qu’elle semble avoir plutôt joué un rôle positif sur l’état de ma peau atopique!
2. le système génito-urinaire, en interne, sous forme d’infusion ou de teinture-mère
- Rôle globalement tonique et de détoxification de ces appareils physiologiques (voir introduction)
- En cas de cystites (infections urinaires) à répétition, typiques chez la jeune femme, mais aussi de calculs rénaux… ou de fuites urinaires post grossesse, ou encore en cas de pipis au lit répétés la nuit pour les enfants… la prêle pourra être bénéfique. En effet, elle va : tonifier la vessie (l’effet tonifiant sur la vessie m’a frappé à l’usage : envies moins fréquentes d’uriner, rétention d’urine plus confortable…), et pourtant rôle diurétique. Vraiment une plante d’équilibrage, d’harmonie ou d’homéostasie du système urinaire !
Rôle reminéralisant, allié des personnes souffrant d’ostéoporose, ou à risque (les femmes après la ménopause…)
L’action de fixation des minéraux dans le corps de la prêle est un bienfait de taille. Attention tout de même, de par l’action diurétique (poursuivez donc votre lecture, vous allez voir) de la prêle, une cure pourrait causer une fuite excessive de potassium hors de vos cellules. Or, dans nos sociétés industrielles contemporaines, nous sommes très nombreux à être carencés en potassium.
Je vous recommande donc de consommer la prêle en macérat dans du vinaigre de cidre, très riche en potassium hautement assimilable (voir photos ci-après).
En cas de tendinite, ou en prévention pour les sportifs, en renfort des tissus tendineux et conjonctifs
L’action reminéralisante de la prêle est due à sa haute teneur en silicium, un oligo-élément naturellement présent dans le corps, et dans l’alimentation végétale. S’il n’est pas essentiel, il est important pour la santé des os, des tendons, dans la production de collagène (peau) et des éléments kératinés du corps (ongles, cheveux).
Il permet la fixation du calcium et du magnésium là où le corps en a besoin, et potentialise l’action d’autres oligo-éléments comme le cuivre et le zinc. C’est donc un allié majeure de la rétention des minéraux dans votre corps. Il est dit non essentiel, car aucun fonction vitale n’en dépend directement.
Cependant, de nombreux stress (alimentation pauvre en nutriments, pratique sportive intense, au vu de l’âge, atteinte virale….) du corps vont s’accompagner d’une consommation importante de minéraux. Et le corps va pomper dans toutes les réserves non indispensables.
Avec, au bout d’un moment, des retentissements sous la forme de symptômes comme une fragilisation du tissu osseux (la fameuse fracture de fatigue), tendineux (tendinites à répétition ou chroniques) ou conjonctif (perte d’élastine et de collagène dans la peau, ridules précoces, peau facilement agressée par le froid ou le soleil…)
En accompagnement des détox de printemps
L’action diurétique de la prêle sera aussi très intéressante en phase de détox du corps, puisqu’elle favorise l’élimination des déchets par l’urine.
On avait évoqué la période de cueillette, il est important maintenant de voir quelle est la bonne période pour une cure de Prêle des Champs. Vous pouvez aller voir ma vidéo ici où je vous explique tout!
En lien avec la détox, on notera qu’en Suède et en Chine, la prêle est ainsi indiquée en cas de troubles hépatique. Les polyphénols anti-oxydants qu’elle contient sont protecteurs du foie.
En prévention des maladies neuro-dégénératives
Peu connues dans la tradition occidentale, la médecine asiatique attribue de plus aux pousses fertiles des vertus anti-neuro-dégénératives. A associer alors avec une cure de ginkgo biloba, autre de mes médicinales chouchou qu’on trouve ici au Japon mais aussi en France!
Et les pousses ont très bon goût. Je les ai fait revenir avec de l’ail, puis battues avec des oeufs en omelette. Les japonais connaisseurs de leur pharmacopée traditionnelle les ajoutent volontiers à leur plat de riz au rice cooker… ou en salade! Elles apportent le fameux goût umami au plat en contact avec la tige fertile. L’utilisation des prêles en cuisine : sans m’en rendre compte, j’y suis déjà…
Utiliser la prêle comme alicament : conseils de cueillette, séchage et préparation
Cueillette des tiges fertiles de la Prêle des Champs, つくし、ツクシ (tsukushi) en Japonais
Au Japon la pousse est très rapide du fait du climat, donc j’ai ramassé les pousses stériles jeunes, à 3-4 semaines. Les pousses fertiles étaient déjà un peu vieilles, elles sont les plus belles vers 2 semaines après la sortie de terre. C’est donc par les pousses fertiles (celles qui sont beiges/grises et ressemblent un peu à un champignon tout allongé) qu’il faut commencer la saison des prêles 🙂
Les jeunes pousses fertiles peuvent être bouillies avec du riz je le disais donc, où revenues à la poêle ou en wok… Avant leur production de spores (blancs, ils s’envolent si vous soufflez dessus). Elles ont un bon petit goût de noisette, légèrement sucré, et une consistance agréable (comme une asperge très tendre). Les japonais gardent l’eau de cuisson pour conférer une saveur umami à leurs plats (riz, légumes marinés…)
Cueillette des tiges stériles en infusion ou macérât (teinture mère) dans du vinaigre
- Attendre une bonne averse, suivie d’un jour de sec pour récolter les plantes propres et sèches.
- Petit conseil : éviter, au-delà de ma boutade en début d’article, les “prêles de caniveau”, pour ramasser des plantes non exposées aux fumées d’échappement des voitures et qui se sont nourries d’autre chose que de bitume (!)
- Les couper au pied avec des ciseaux de cuisine.
- Une fois récoltées, les attacher par petit paquets (pour qu’elles sèchent bien) et les suspendre à un fil. Je les ai fait sécher une dizaine de jours, elles étaient déjà bien sèches!
En infusion ou tisane
Hâcher grossièrement les tiges, elles sont déjà prêtes à être consommées en infusion! C’est super facile, non?
Je les laisse infuser 20 à 30 minutes environ. Le goût me rappelle celui, hyper désaltérant et minéral de l’ortie. N’hésitez pas à faire des mélanges selon vos goûts, envies ou besoins!
En macérât ou teinture-mère dans du vinaigre de cidre de pomme
- Prendre un bocal en verre et le remplir de tiges grossièrement hâchées.
- Bien tasser.
- Remplir le bocal de vinaigre, jusqu’à immersion complète des plantes dans le vinaigre.
- Attendre 3 semaines : vous pouvez consommer votre vinaigre à la prêle, dilué dans de l’eau si vous faites une cure, ou… dans votre vinaigrette! Le printemps étant aussi la saison des salades, pourquoi ne pas allier santé et plaisir des sens dans une vinaigrette bien parfumée.
D’ailleurs, j’ai été impressionnée de la vitesse à laquelle le vinaigre se met à humer bon le végétal.
Formation herbaliste : projet Alicaments Appétissants
J’en profite pour vous faire part d’un projet que j’aimerais lancer, quand je serai herboriste (ouh, ces mots m’emplissent de joie et d’excitation… “quand je serai herboriste…” : 2024 n’est pas si loin, allons!)
Je suis passionnée par les “alicaments” : ces aliments qui soignent… où ces plantes médicinales dont on aurait tort d’ignorer les qualités gustatives! Et je trouve que la restauration, même les écotables, etc, font finalement assez peu de cas des plantes médicinales. Dans le meilleur des cas, elles proposent des infusions un peu originales, mais… quid de l’infinie potentiel bien-être / détox / santé des salades, soupes, assaisonnements… pour le plus grand plaisir des papilles et des organismes mangeurs 😉 Un restaurant qui soigne, en voilà une belle idée, qui ferait oublier le compte des calories ingurgitées pour rassurer sur la réelle nutrition des convives attablés…
Alors mon rêve est de pouvoir mettre en relation restaurateurs en Rhône-Alpes (pardon… Auvergne-Rhône-Alpes, même si mes racines sont plus rhône-alpines qu’Auvergnates, je ne suis pas si sectaire 🙂 ) et herboristes-paysans de la région. Je sais que ces deux mondes ne se rencontrent pas encore tellement, et j’adorerais être ce point de rencontre…
…Quand je serai herboriste-thérapeute-entremetteuse-culinaire 🙂
Vive les prêles et la cueillette sauvage, avec ou sans marmots, et des baisers printaniers tous doux!
Partagez moi vos questions et vos expériences de cueillette sauvage en commentaire!!
Stay wHoUman, またね (matane)!
Virginie